broadway. administratrice Messages : 606
Date d'inscription : 30/12/2015
Localisation : reunion island | paradise on earth.
| Sujet: CONCOURS D'ECRITURE NUMERO 1 Dim 27 Mar - 16:08 | |
| Bonjour à tous, On se retrouve donc pour voter suite au contexte numéro 1. Pour rappel, les consignes étaient les suivantes : | Locked in nowhere (CE n°1) |
« Vous étiez chez vous, et vous voilà maintenant ici. Une pièce très sombre, dotée d’une petite lucarne et d’une porte, fermées. Il n'y a rien dans cet endroit mis à part un sol rugueux et des murs dénudés. Pourtant, il y a ce bruit étrange que vous entendez derrière la porte. » Comment vous êtes-vous retrouvé ici selon vous ? Quelle est votre réaction face à cette situation ?︎ Aucune limite de mots, à vous d'inventer ce qui pourrait se passer ensuite, nous parler de votre personnage (ou de plusieurs) qui sont enfermés dans la pièce, leur ressentis, leurs doutes, leurs frayeurs, ou non. ︎ Le texte est complètement libre pour ce concours et il est ouvert à tout type de joueur, autrement dit, n'hésitez pas à rester réaliste ou bien à partir dans du fantastique ! ︎ Vous pouvez écrire à n'importe quelle personne, je, tu, il, peu importe du moment que vous êtes à l'aise pour écrire. ︎ Les participations sont à envoyer par MP à Blake ︎ Les participations seront ensuite soumises au sondage et le gagnant remportera une publicité pour son forum ou son projet sur la PA du forum. ︎ Vous avez deux semaines pour soumettre votre texte soit jusqu'au dimanche 20 mars, 20h00. Nous n'avons reçu que trois participations mais nous savons que l'envie était là de votre part. Nous pensons que le délai à obliger la plupart d'entre vous à se désister, c'est pour cela qu'il sera plus long les prochaines fois. En attendant, merci aux 3 participants pour leur partage, ce sont vraiment des écrits magnifiques. PARTICIPATION 1 :- Spoiler:
5 heures. C'est le temps passé depuis que je suis enfermée ici. Recroquevillée dans le coin le plus sombre de la pièce, je compte les minutes qui défilent dans ma tête. C'est un tic qui me vient de ma mère, une astuce qu'elle m'avait donné pour combattre mes crises d'anxiété lorsque j'étais petite. Ca a tellement bien marché que j'y recours à chaque fois que je sens la peur prendre le dessus. La dernière fois, c'était durant mes partiels de juin. Mon professeur était une véritable ordure mais j'aurais préféré repassé cent fois l'épreuve plutôt que de rester une heure de plus dans cette pièce. Ce n'est pas tant la froideur du sol remontant le long de mes pieds nus qui me fait frissonner, ni les ombres étranges se dessinant sur les murs vierges qui ont trempées mes joues. Ce n'est pas la solitude, tranchante et cruelle, s'insinuant lentement le long de mes veines qui me fait vaciller. C'est la longue agonie, le cri déchirant qui hurlait derrière la seule porte de ma prison. Lorsque j'avais ouvert les yeux, quelques heures auparavant, seul le silence m'avait accueilli. J'avais fait le tour de la pièce, me hissant péniblement jusqu'à la hauteur de la seule petite lucarne qui éclairait les murs. Au-dehors s'étendait un horizon infini, sans formes ni couleurs. Juste du blanc. Un horizon de blanc, trop pur pour une vision humaine. Plus effrayant encore que cette pièce où je me trouvais, parce qu'ici, au moins, quelque chose existait. Les murs étaient tangibles, le sol suffisamment rugueux pour écorcher la peau de mes pieds. Mais au-dehors... Il n'y avait rien. Rien d'autre que le vide. Ce fut au bout de la deuxième heure que les premiers sons montèrent derrière la porte. Au début, je l'avais pris pour un tour de mon esprit qui tentait de me tenir compagnie ou de mon souffle trop rapide, battant au même rythme que mon coeur. Et puis ils s'étaient intensifiés. La brise était devenue tempête, battant, frappant la porte pour que les gonds cèdent. Je m'étais recroquevillée dans l'ombre, terrifiée. Mes paumes gardaient encore la trace pourpre de mes ongles et les sillons tracés sur mes joues m'avaient semblé réels, beaucoup trop réels. Pourquoi ce cauchemar ne se finissait-il pas ? Pourquoi ne parvenais-je pas à me réveiller comme toutes ces autres fois ? C'était un rêve. Juste un rêve, répétais-je en boucle à travers mes lèvres asséchées. J'allais me réveiller. Bientôt. Il fallait que je me réveille. Ca se passait toujours ainsi. Le même scénario, la même pièce, les mêmes grattements incessants derrière la seule sortie qu'il me restait. Et le rêve finissait toujours par s'estomper au bout de 5 heures. Toujours. Mais pas cette fois-ci. La tempête était devenue animale, griffant, mordant le bois pour tenter de s'y frayer un passage. Je l'ignorais, lui aussi. J'essayais. Je sentais l'odeur de la peur sur mon propre corps, acre et indélébile. Si je fermais les yeux assez fort, est-ce que je pourrais tout renverser ? Retrouver mon lit, ma chambre, ma sécurité ? 6 heures. La bête était toujours là. J'entendais son souffle rauque sur le sol. Elle ne bougeait plus, mais ses grattements s'étaient transformés en quelque chose d'autre. Un grognement... Une plainte. Un geignement beaucoup trop humain. Ce son, plus que tous les autres, me fit frissonner d'horreur. Il pleurait. Ses sanglots étaient entrecoupés de gargouillis indescriptibles, humides, comme s'il vomissait. Je mis ma main devant ma bouche. J'avais envie de disparaitre.
Ce fut au bout de la 7ème heure que je compris. Lorsque les sanglots se mirent à appeler mon nom. Cette voix était horriblement familière. Mes jambes tremblèrent sous mon poids quand je me mis debout, engourdies par les heures à rester assise. La lumière filtrant par la lucarne s'était adoucie et la pureté de l'extérieur semblait moins vive. J'inspirais doucement. Mon coeur battait encore trop vite, bloqué entre la peur et l'adrénaline, comme s'il tentait de passer à travers ma poitrine et de fuir le monstre invisible qui se terrait derrière la porte. Ses cris s'étaient taris ; il attendait que je fasse le pas vers lui. J'avançais. Un pied après l'autre. Derrière moi, un long filet de sang se traçait, coulant de mes mains trop froides. Oui, j'avais les mains sales. Oui, il était temps pour moi d'affronter celui qui m'avait bafoué. Qui avait enterré ma jeunesse. Mon innocence. Ma pureté. Mes doigts entourèrent la poignée et l'enclenchèrent doucement. Elle n'était pas fermée. Elle ne l'avait jamais été. Il m'avait fallu 7 heures pour comprendre, mais maintenant que la vérité me frappait de plein fouet, tout me semblait limpide. Il fallait que je l'affronte. J'avais peur, j'étais effrayée. Bien sûr que je l'étais. Mais je n'avais pas le choix.
Parce que le monstre derrière la porte, c'était moi. PARTICIPATION 2- Spoiler:
Tout n’est que douleur. Mon corps saigne, transpercé par mille lames brûlantes. Les yeux clos, je n’ose pas les ouvrir, trop effrayée par ce qu’ils pourraient voir. Allongée sur un sol glacial et rugueux qui agressent ma peau nue, je suis désespérément seule. Je n’entends rien, ne perçois aucun mouvement trahissant une autre forme de vie. Rien que le grattement entêtant d’une chose contre les murs et le « plop » régulier d’une goutte d’eau tombant sur le sol. J’ouvre les yeux, m’accommode difficilement à la faible lumière du soleil qui passe par une lucarne au plafond. Je suis nue, glacée et apeurée. Seule au milieu d’une pièce à la fois bien trop grande et bien trop petite. Une cage. Je ne me souviens de rien. Est-ce donc ça la mort ? Je sens encore le froid et la douleur. Je sens le sol sous mes pieds, les murs lisses sous mes mains. Mes oreilles perçoivent plus distinctement que jamais l’écho des grattements dehors et toujours la goutte d’eau qui tombe inlassablement toutes les minutes. Des bruits étranges accentuant encore mon malaise, faisant grandir la peur dans mon cœur. Je suis seule et j’ai pourtant la désagréable sensation de ne pas l’être. Observée par des yeux invisibles, je me recroqueville dans un coin, balançant mon corps d’avant en arrière, priant pour me réveiller dans l’instant. Les heures s’écoulent. Depuis combien de temps suis-je enfermée ici ? Des jours, des semaines, des mois peut-être ? Je perds la tête. Et toujours ce bruit de l’autre côté qui m’interpelle, me fais hurler et pleurer. Personne ne vient. Tout est flou dans ma tête, impossible de me rappeler la moindre petite chose. Rien ne me revient, aucun indice ne m’éclaire. Je ne sais pas ce que je fais ici. Je ne sais pas où est cet ici. Ce n’est pas le paradis. Un bout d’enfer peut-être. Une expérience scientifique qui tourne mal. Une séquestration orchestrée par un psychopathe. Je ris sans m’en apercevoir. Je hurle de désespoir tandis que le grattement derrière les murs s’intensifient jusqu’à prendre le dessus sur mes cris. Quelque chose arrive. On vient enfin me chercher. Peu importe ce qu’il y a derrière ces murs, un scientifique fou, un homme et une scie, une bête assoiffée de sang. Peu importe. Mon cauchemar va prendre fin. Recroquevillée au centre de la pièce, je cesse de respirer, j’écoute le bruit s’intensifier et approcher. Le verrou de la porte tourne dans ses gonds. La liberté m’appelle. Un rayon blanc, une clarté éblouissante, brûlante. Le néant. PARTICIPATION 3- Spoiler:
Titre Charlie Univers Supernatural Nombre de mots 450 Warnings spoilers de la saison 10
J'ouvre brusquement les yeux et ne vois que le noir autour de moi. Je cligne quelques fois pour essayer d'y voir un poil plus clair. Doucement l'obscurité s'efface, laissant place à la lumière. Peu de lumière, mais je peux distinguer l'endroit où je me trouve. Une pièce sombre, pas très grande, vide. Une lucarne se trouve au-dessus de moi, laissant passer la lumière du jour. Du moins je le pense. La pièce est silencieuse, si l'on excepte le léger grattement qui vient de je ne sais où. Je continue mon exploration visuelle et découvre une porte. Aussitôt je m'approche pour l'ouvrir. Elle résiste. Typique.
Je m'assois par terre, me forçant à réfléchir. Comment suis-je arrivée là ? J'étais chez moi, il y a une minute encore, travaillant sur mon PC. Mais cette image s'efface bien vite. Non, je n'étais pas chez moi, c'est un rêve. J'étais dans une chambre d'hôtel, miteuse à souhait. Je travaillais certes. Mais sur quoi ? Je ferme étroitement les paupières pour tenter de faire revenir mes souvenirs. Un livre apparaît. Le livre des Damnés. Je travaillais sur le Livre des Damnés, pour tenter de trouver une solution au petit problème de Dean. Concentre-toi, Charlie, concentre-toi. Soudainement, tous mes souvenirs refont surface. Je vois cette scène comme une spectatrice, comme si je ne l'avais pas vécue. L'homme qui essaye de rentrer pour récupérer le livre. Moi qui tente de trouver une solution. L'homme qui rentre. Moi qui m'enferme dans la salle de bain, pour aider jusqu'au bout mes amis. L'homme qui force la porte pour se trouver face à moi, haineux, armé, décidé à récupérer son bien. La suite est si violente que je me force à sortir de là, rouvrant brusquement les yeux. Me voir ensanglantée dans une baignoire est au-dessus de mes forces. La pièce sombre est bien plus acceptable. Pourtant, je dois me rendre à l'évidence. Ce que je viens de voir est la fin de ma vie. Ce qui implique que je suis morte. Où vont les morts? En enfer ? Au paradis ?
Je me redresse. La réponse est derrière cette porte fermée, j'en suis persuadée. Je fouille mes poches, trouvant finalement quelques épingles. Un sourire victorieux apparaît sur mes lèvres. Avec ça je peux sortir. Je remercie silencieusement Sam qui m'a apprit quelques petits trucs et l'attaque directement à la serrure.
Après de longues minutes d'effort, un déclic se fait et la porte s'entrouvre, laissant passer une douce lumière. Prenant une grande inspiration, je la pousse. Face à moi se trouve une route. Une route que je connais, que j'ai déjà parcourue en compagnie d'une amie. La route qui mène à la cité d'Oz. Est-ce donc ça le Paradis ?
Vous avez 15 jours pour voter ! |
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Blake oh my universal Messages : 1521
Age : 24
Date d'inscription : 01/01/2016
Localisation : Dans le placard sous l'escalier
| Sujet: Re: CONCOURS D'ECRITURE NUMERO 1 Sam 2 Avr - 11:29 | |
| Personnellement je ne vote pas puisque je connais l'identité des auteurs, mais je trouve en tout cas que j'ai adoré vos trois textes, vous vous êtes très bien appropriés le contexte et j'ai eu plaisir à vous lire |
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Blake oh my universal Messages : 1521
Age : 24
Date d'inscription : 01/01/2016
Localisation : Dans le placard sous l'escalier
| Sujet: Re: CONCOURS D'ECRITURE NUMERO 1 Jeu 14 Avr - 18:10 | |
| Je clos donc ce concours ! Félicitations au texte numéro 1 qui a été écrit par Mitsuki et qui remporte donc une publicité pour son projet ou forum sur la PA Félicitations également au deuxième texte qui remporte la deuxième place et qui avait été écrit par Riddermark et au troisième texte en troisième position écrit par Hanae Lilandiel. Merci à tous pour vos participations et vos votes |
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poison quinn. administratrice Messages : 2717
Age : 28
Date d'inscription : 09/03/2016
Localisation : arkham asylum
| Sujet: Re: CONCOURS D'ECRITURE NUMERO 1 Jeu 14 Avr - 18:32 | |
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